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   - Aiki -
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Message  { par Aiki

Quand j'ecoute les résultats fournis par ces procédés algorythmiques, mes oreilles restent froides. Totalement hors du coup, le singe. Je n'y peux rien, je fais dans l'émotif, moi. L'humain, le trippeux, le palpitant, toussatoussa. Pour résumer, j'écoute avec interet mais ça ne vibre pas.

Toutefois, je ne m'insurgerais jamais contre ses recherches dans le sens, ou bien au dela du geekisme sous jacent, de l'intellectualisation à donf, de la froideur intrinsèque du résultat, je respecte le boulot pas toujours facile des défricheurs. Je ne peux pas dire s'ils se trompent de chemin ou non, je n'en sais rien. Ils cherchent, et c'est ça l'important.

Il faut bien penser que si des musiciens n'avaient fait de recherches vers ce qui a produit la musique tonale, nous serions propablement toujours en train de pousser nos chansonnettes grĂ©goriennes dans les Ă©glises. 
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AGNEEEE...HEEE
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Message  { par deb76

Bonjour,
Jean-Michel Darrémont a écrit :
deb76 a écrit :
Jean-Michel Darrémont a écrit : Je dirais: l'ordinateur(la CAO) n'est pas capable de composer de la musique, même bien programmé. (Je sens déjà deb76 monter au créneau 8) ).


Bah, oui, en tant que compositeur du dimanche, la CAO me permet de pallier mon manque d'imagination et soulage mes neurones vieilles de 67 ans. La CAO, ça permet de se donner l'illusion d'être compositeur, c'est déjà pas si mal...
Plus sérieusement, pourquoi monterais-je au créneau ? Je n'ai jamais soutenu cette idée qu'un ordinateur était capable de composer de la musique de qualité.
Il n'y a pas d'attaque personnelle. Juste un clin d'œil amical, te sachant prompt à réagir sur ces sujets là.
z128z
A dire vrai, cette allusion m'a mis de forte mauvaise humeur hier car on peut effectivement l'interpréter de deux manières : amicale, effectivement, mais aussi comme celui qui défend l'indéfendable, qui est à côté de ses "pompes" pour écrire vulgairement.
Donc merci pour cette précision, je m'interrogeais dans quel sens je devais interpréter cette phrase.
Ceci Ă©tant, je ne suis qu'un compositeur amateur qui n'a pas fait le conservatoire - et qui le regrette amèrement, simple guitariste de rock Ă  la base et venu Ă  la musique concrète et Ă©lectroacoustique avant de dĂ©couvrir l'informatique musicale. D'oĂą cette expression de "compositeur du dimanche" qui n'est pas dans mon esprit pĂ©jorative. En fait, je m'intĂ©resse beaucoup plus Ă  la façon de crĂ©er que du rendu musical, c'est mon passĂ© d'animateur musical dans les Maisons de la Culture qui est toujours bien prĂ©sent. Dans l'idĂ©e de "passeur" dans le sens de l'action culturelle dĂ©veloppĂ©e par Francis Jeanson. Et la meilleure façon de comprendre que j'ai trouvĂ©, c'est de se "coltiner" avec le processus de composition. Et c'est pour cette raison que j'apprĂ©cie la CAO qui me donne des outils de comprĂ©hension, des clĂ©s pour l'analyse, notamment dans le cadre de la Set Theory. [/i] 
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   - Jean-Michel DarrĂ©mont -
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Message  { par Jean-Michel DarrĂ©mont

deb76 a écrit :Bonjour,
A dire vrai, cette allusion m'a mis de forte mauvaise humeur hier car on peut effectivement l'interpréter de deux manières : amicale, effectivement, mais aussi comme celui qui défend l'indéfendable, qui est à côté de ses "pompes" pour écrire vulgairement.
Donc merci pour cette précision, je m'interrogeais dans quel sens je devais interpréter cette phrase.
Ceci étant, je ne suis qu'un compositeur amateur qui n'a pas fait le conservatoire - et qui le regrette amèrement, simple guitariste de rock à la base et venu à la musique concrète et électroacoustique avant de découvrir l'informatique musicale. D'où cette expression de "compositeur du dimanche" qui n'est pas dans mon esprit péjorative. En fait, je m'intéresse beaucoup plus à la façon de créer que du rendu musical, c'est mon passé d'animateur musical dans les Maisons de la Culture qui est toujours bien présent. Dans l'idée de "passeur" dans le sens de l'action culturelle développée par Francis Jeanson. Et la meilleure façon de comprendre que j'ai trouvé, c'est de se "coltiner" avec le processus de composition. Et c'est pour cette raison que j'apprécie la CAO qui me donne des outils de compréhension, des clés pour l'analyse, notamment dans le cadre de la Set Theory. [/i]
J'ai juste fait cette remarque car je connais ton caractère enthousiaste et plus entier que le mien en ce qui concerne la musique contemporaine et la technologie.
J'ai pour ma part, tu le sais, partiellement plus de réticence à ces sujets là même si j'en suis grandement partie prenante. Spécialement sur l'utilisation de la technologie et nos expositions aux écrans.
Mais ça nous entrainerait trop loin… z161z

En ce qui concerne l'aspect pĂ©dagogique de la CAO il est indĂ©niable et il conduit Ă  l'heuristique. A donner des idĂ©es. A stimuler la crĂ©ativitĂ© et jamais Ă  du "prĂŞt Ă  jouer sous un clic". 
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   - Jean-Michel DarrĂ©mont -
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Message  { par Jean-Michel DarrĂ©mont

Aiki a écrit :Quand j'ecoute les résultats fournis par ces procédés algorythmiques, mes oreilles restent froides. Totalement hors du coup, le singe. Je n'y peux rien, je fais dans l'émotif, moi. L'humain, le trippeux, le palpitant, toussatoussa. Pour résumer, j'écoute avec interet mais ça ne vibre pas.

Toutefois, je ne m'insurgerais jamais contre ses recherches dans le sens, ou bien au dela du geekisme sous jacent, de l'intellectualisation à donf, de la froideur intrinsèque du résultat, je respecte le boulot pas toujours facile des défricheurs.
La froideur n'est que dans l'interprétation qu'on en fait. Il s'agit d'interpréter les résultats. D'en faire ce qu'on veut. Y compris rien. z193z

Un talentueux exemple de ça est donné par Vi Hart, une sorte de poète des algorithmes dans cette jolie vidéo que certains ont déjà vu dans le post d'Edwe sur ce forum.
Ici l'algorithme est très simple, c'est la technique des 12 tons, elle le fait à la main, pas besoin d'ordinateur, mais le principe algorithmique est bien là et le résultat est bien loin d'être froid. Pour ceux qui sont pressés ils peuvent prendre à 21'20":
https://www.youtube.com/watch?v=4niz8TfY794

On peut Ă©galement Ă©couter les musiques de Tristan Murail qui utilise la CAO depuis très longtemps. z209z 
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Modifié en dernier par Jean-Michel Darrémont le 03/03/2015 15:41:09, modifié 1 fois.
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Message  { par deb76

Jean-Michel Darrémont a écrit :
deb76 a écrit :Bonjour,
A dire vrai, cette allusion m'a mis de forte mauvaise humeur hier car on peut effectivement l'interpréter de deux manières : amicale, effectivement, mais aussi comme celui qui défend l'indéfendable, qui est à côté de ses "pompes" pour écrire vulgairement.
Donc merci pour cette précision, je m'interrogeais dans quel sens je devais interpréter cette phrase.
Ceci étant, je ne suis qu'un compositeur amateur qui n'a pas fait le conservatoire - et qui le regrette amèrement, simple guitariste de rock à la base et venu à la musique concrète et électroacoustique avant de découvrir l'informatique musicale. D'où cette expression de "compositeur du dimanche" qui n'est pas dans mon esprit péjorative. En fait, je m'intéresse beaucoup plus à la façon de créer que du rendu musical, c'est mon passé d'animateur musical dans les Maisons de la Culture qui est toujours bien présent. Dans l'idée de "passeur" dans le sens de l'action culturelle développée par Francis Jeanson. Et la meilleure façon de comprendre que j'ai trouvé, c'est de se "coltiner" avec le processus de composition. Et c'est pour cette raison que j'apprécie la CAO qui me donne des outils de compréhension, des clés pour l'analyse, notamment dans le cadre de la Set Theory. [/i]
J'ai juste fait cette remarque car je connais ton caractère enthousiaste et plus entier que le mien en ce qui concerne la musique contemporaine et la technologie.
J'ai pour ma part, tu le sais, partiellement plus de réticence à ces sujets là même si j'en suis grandement partie prenante. Spécialement sur l'utilisation de la technologie et nos expositions aux écrans.
Mais ça nous entrainerait trop loin… z161z
Enthousiasme oui, je suis tout à fait d'accord. Sur un autre site, Audiokeys, pour ne pas le nommer et plus axé sur les synthétiseurs hardware, dans une discussion tournant autour du hardware et du numérique, alors que contrairement à la majorité des participants qui souhaitaient aller de plus en plus vers les synthétiseurs hardware, j'indiquais que pour ma part c'était le contraire et que je privilégiais de plus en plus le numérique alors que je suis bien équipé en synthés hardware. Et un participant, beaucoup plus jeune que moi, me faisait remarquer dans un sens plus général, que "nous les seniors de la synthèse" étaient souvent plus enthousiastes face à la technologie et ces développements à venir que les jeunes musiciens qui n'avaient pas forcément connu la période mythique des synthétiseurs hardware (Moog, Korg, Buchla, etc.).
J'ajoute aussi, car ça fait partie de mon enthousiasme et de mon addiction à la technologie, c'est que très tôt j'ai baigné dans un environnement de machines High-tech, de haute précision pour des raisons familiales, et que mon premier métier (technicien métallurgiste dans deux grands laboratoires) m'a amené à les utiliser tous les jours. Ceci explique peut-être cela. Et cette formation, qui allie scientifique et technique, je ne la renie pas, je pense que c'est elle qui m'a donné ce goût pour les logiciels expérimentaux, pour la recherche et l'expérimental.

"SpĂ©cialement sur l'utilisation de la technologie et nos expositions aux Ă©crans". Effectivement. Et j'en suis toujours Ă  me demander comment - je touche du bois- je fais pour ne pas avoir ma vue amoindrie par nos expositions aux Ă©crans. Je reconnais que sur ce point, j'abuse totalement. 
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