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   - heral -
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Message  { par heral

r1c0 a écrit : 3.Il y a trop de pseudo-éditeurs de musique sur la planète (TF1 ? Canal + ? Orange ?) qui ne font absolument rien en ce qui concerne le métier d'éditeur de musique, c'est à dire publier les partitions d'un compositeur. Assez, basta, enough, il y en a franchement marre de donner de l'argent à ces gens comme au payage sur l'autoroute de ma carrière.
juste un petit avis , le mien, qui va pas tout à fait dans ton sens.
au cours du temps, le metier d'editeur a changé me semble t il sur la forme mais pas forcement sur le fond.
le travail de celui ci est avant tout de permettre la diffusion de l'oeuvre.
quand damia ou frehel chantaient dans la rue, le seul medium pour vehiculer leurs chansons etait la partition .
aujourd'hui, quand DJ truc fait un carton avec un sample à moitié piqué et une rythmique garageband ou appleloop, à quoi servirait de retranscrire cette oeuvre sur papier?
un diffuseur comme tf1, orange.... N'est il pas en fait , celui qui vehicule l'oeuvre, l'apporte au public?
en tous cas, il me semble que la s a c e m tiens à peu pres ces propos.

c'est moins la notion producteur/editeur qui me choque que la devalorisation de notre travail de compositeur. 
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,,, le heral, parce que je le vaurien
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Message  { par Scalp !

Oui Christophe à raison, sauf que TF1 M6 ou tout autre média audiovisuel/éditeur ont la possibilité de se générer eux-même des droits s a c e m en diffusant les œuvres de leur catalogue éditorial, ce qui n'est pas le cas d'un éditeur lambda. Ce mélange des genres pose donc un problème de concurrence déloyale, sachant qu'ils ont intérêt à diffuser les musiques qui leurs rapportent en barrant ainsi le passage aux autres.

Je suis une chaine de TV, je produis une musique dont je deviens éditeur, je la diffuse en boucle en prime time, la s a c e m me verse des droits = je m'enrichis. Qui d'autre peut faire ça ?

Comme en plus la s a c e m paie par répartition, on peut considérer que c'est un manque à gagner pour les autres. 
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Message  { par Nicholas

Propos fort étrange non ? Que l'on doit payer quelqu'un/une société pour pouvoir travailler ??

N'est ce pas déjà dans l'intérêt de la chaîne de diffuser la musique qui fait partie du contenu de la chaîne ?
Les cameramans doivent-ils payer/céder une partie de leur salaire ?
Ou les réalisateurs ? Ou les monteurs ? Avant la télévision ils n'avaient même pas de métier !

Donc pourquoi sommes nous forcés à donner de l'argent à une chaîne en guise "d'éditions" ? C'est simple - si je ne le fais pas, quelqu'un d'autre le fera pour avoir le marché. 
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Message  { par Appoggiature

Bonjour à tous !

J'ai lu attentivement ce post très instructif et fort intéressant.
Pour ma part j'en reviendrai à un chiffre du rapport déja souligné par Laurent à savoir les fameux 1,7 % dédiés à la production musicale.
Même si ce n'est qu'une moyenne, ce chiffre est tout simplement accablant.
Avant de se battre pour obtenir ces 1,7 % avant son voisin, de se délocaliser ou je ne sais quoi encore, il serait peut être plus avisé de faire en sorte que ce chiffre soit quelque peu plus conséquent.
Cela me conforte une fois de plus dans l'idée que le problème est avant tout culturel.
En france, la musique et ses métiers sont très fortement dévalorisés, dans le domaine de la composition pour l'image, beaucoup de réalisateurs semblent complétement ignorer le réel impact du role de la bande son dans leur création, ce qui est un comble. Ils seront prêt à rogner le moindre centime pour le compositeur alors qu'ils dépenseront 10 fois plus et sans compter pour du champagne et des petits fours pour leur petite sauterie à la sortie du film ( c'est du vécu !).
On reproche souvent aux compositeurs de casser les prix en bradant leur production, mais le problème vient aussi du fait qu'il y a des real prêt à payer des clopinettes pour leur bandes sons. Pourtant, ces gens ne doivent pas être aussi différents que moi et j'imagine qu'ils sont, tout comme moi, prêt à payer leurs tomates un peu plus chères pourvu qu'elles soient juteuses et avec du goût !
Il Sorpasso a écrit :faut juste trouver le dénominateur commun à tous les gens de la profession, mais ça n'est pas impossible.
Je pense justement que le dénominateur commun est la lutte contre cette dévalorisation culturelle de la musique qui touche toutes les branches de la musique, à commencer par les musiciens eux même.
Ce sentiment, je l'ai longtemps ressenti en tant que concertiste. J'ai eu la chance de jouer à l'étranger dans des pays à forte tradition musicale( Espagne, Allemagne, Tchecoslovaquie..) et sans dire que l'herbe est plus verte ailleurs, il me semblait évident que les gens aient une vision bien moins éronée du travail de la musique et des efforts que cela représente. Pour caricaturiser, là bas j'avais l'impression qu'on me remercier de consacrer ma vie à la musique, en France on me demande combien j'ai vendu d'album...
Le problème vient aussi de la base, professeur de guitare classique, je connais bien le système de l'éducation musicale en France, qui disons le tout net, ne fonctionne pas !
Je ne parlerai pas de la musique dans l'éducation nationale, c'est une honte ! On fait bien comprendre aux gamins de 10 ans que la musique, c'est pas du sérieux.
Le conservatoire propose un enseignement "élitiste", ce qui à mon sens est une bonne chose, mais qui ne respecte souvent pas les particularités des élèves. J'ai vu bon nombre d'élèves qui avaient un énorme potentiel musical mais qui finissaient par arreter leur cursus car ils ne rentraient pas dans le "moule" éducatif imposé par le conservatoire.
Je rencontre des parents d'élèves et quand je devine à travers leur commentaire leur vision de la musique et ce qu'ils attendent de la musique pour leur enfants, j'ai souvent froid dans le dos, et je me dis que, de toute évidence,on a pas dû bien tout leur expliquer.

après, les star'ac et autres immondices du genre qui vehiculent l'idée qu'en 3 semaines on peut devenir un artiste accompli, ou encore que la reussite en musique n'est qu'une question de chance, un coup de poker reussi à partir du moment ou on a une belle gueule...
tout ça, c'est peu de le dire, n'est pas fait pour revaloriser la musique d'un point de vue "populaire". 
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   - YuHirà -
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Message  { par YuHirà

> et une sorte de "smic" de la musique en dessous duquel on ne pourrait pas descendre, pourquoi pas ?

Je ne suis pas sûr que Laurent soit d'accord avec cela. J'avais parlé d'un minimum syndical sur un autre topic, il n'avait pas semblé d'accord avec cette idée pour la raison que les situations étaient trop différentes.

> après, les star'ac et autres immondices du genre qui vehiculent l'idée qu'en 3 semaines on peut devenir un artiste accompli, ou encore que la reussite en musique n'est qu'une question de chance, un coup de poker reussi à partir du moment ou on a une belle gueule...

Oh non c'est reparti. Pourquoi les musiciens ont-ils toujours l'aigreur et de véhiculer ce genre de raccourcis? Je ne vais pas encore devoir expliquer que 1°) la star ac n'apprend pas à devenir un artiste accompli mais à approfondir définitivement des talents déjà exercés bien avant (combien de star académiciens ont déjà fait de la scène; si vous vous penchiez sur les CVs de certains vous seriez surpris. Ils ne débarquent pas tous là par hasard) 2°) que la Star Ac ne dure pas trois semaines mais près de 6 mois, que l'enseignement est complet (ils ont des cours d'instruments et de solfège par exemple comme de technique vocale), extrêmement intense par rapport à des cours classiques (faut voir le rythme et la pression), forcément adapté à la variété, et dispensé par des professeurs au cursus poussé (vous êtes vous intéressé au CV de Matthieu Gonet, chef d'orchestre, compositeur, pianiste et ancien élève du CNSMP)? 3°) qu'y-t-a-til de différent entre les radio crochets d'hier qui ont lancé des gens comme Adamo, Moustaki, Bourvil ou Mireille Matthieu? 4°) qu'avoir gagné la Star Ac n'exclut pas l'échec (voir l'échec retentissant de Magali Vaé) et qu'au contraire, le fait de perdre la Star Ac en ayant du talent lance une carrière éblouissante (la fabuleuse Olivia Ruiz qu'on n'aurait jamais découvert sans ça) même si en effet certains chanteurs talentueux sont restés oubliés comme la Karine de la Star Ac 1...

Pour moi la Star Ac montre au contraire que l'apprentissage du chant est difficile (car il ne s'agit que de chant). 
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   - Laurent JUILLET -
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Message  { par Laurent JUILLET

YuHirà a écrit :
> et une sorte de "smic" de la musique en dessous duquel on ne pourrait pas descendre, pourquoi pas ?

Je ne suis pas sûr que Laurent soit d'accord avec cela. J'avais parlé d'un minimum syndical sur un autre topic, il n'avait pas semblé d'accord avec cette idée pour la raison que les situations étaient trop différentes.
Je saisi très bien le sens de cette demande, mais notre profession est une profession libérale, le smic est pour les salariés. Ces systèmes cohabitent mal, par contre payer les choses à leur juste valeur c'est autre chose. 
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Message  { par Nicholas

... Et certains cyniques diraient qu'on a déjà le smic pour les compositeurs - €0,00 
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   - YuHirà -
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Message  { par YuHirà

... Et certains cyniques diraient qu'on a déjà le smic pour les compositeurs - €0,00
:lol: :lol:

Et c'est moins que les stagiaires depuis aujourd'hui :lol: 
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