♪ - Les instruments virtuels (VSL, EWQL, etc.) et les players associés, les samples, banques de sons, expandeurs et tout appareil/logiciel numérique générateur de sons instrumentaux.
- shambalord -
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{ par shambalord
- le 13/02/2017 19:51:39 }
C'est inadmissible qu'une entité non-humaine puisse avoir le statut de Membre s a c e m, scandaleux. C'est comme-si on attribuait un diplôme à un robot chirurgien et qu'il fasse partie de l'ordre des médecins, qui sont ces sombres gens qui veulent annihiler le peu d'humanité qu'il nous reste ? - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
- Vegasound -
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{ par Vegasound
- le 13/02/2017 21:17:22 }
J'ai pensé comme toi au début, mais comme dit précédemment, ce n'est qu'une extension de ce qui existe déjà avec certaines banques : il suffit d'appuyer sur un bouton pour dérouler du son. Et c'est bien une personne physique qui a appuyé dessus, donc impossible de lui refuser son statut de Membre. - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
- shambalord -
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{ par shambalord
- le 13/02/2017 21:36:37 }
Ha, si Mozart était encore vivant, il serait fou de rage par rapport à la s a c e m, mais d'un autre côté, il aurait peut-être apprécié l'assistance d'une machine dans son processus de création, allez savoir ? - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
- smorizet -
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{ par smorizet
- le 13/02/2017 22:20:37 }
Visiblement, le débat se passe sur ma page FB - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
- YuHirà -
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{ par YuHirÃ
- le 13/02/2017 22:24:29 }
J'ai le pressentiment très fort que ce sont les créatifs qui seront les derniers à être remplacés efficacement par de l'IA. Plus les années passent, plus je suis frappé par la façon dont le public perçoit dans une oeuvre ou une prestation des choses tellement infimes et impalpables qu'une reproduction quasi parfaite de la même oeuvre serait incapable de produire le même effet. Une pièce qui a été composée dans un certain état d'esprit est souvent mieux percue qu'une autre qui l'a été dans une autre (plus alimentaire on va dire), alors même que les techniques mobilisées sont rigoureusement les mêmes: comme si c'était à un tout autre niveau que cela se passait. Si tant est que cela puisse se mesurer, cela se joue sur des choses tellement subtiles qu'à mon sens il faudrait que l'IA ait d'abord conscience d'elle même avant de pouvoir devenir créative au point de susciter une émotion véritable chez un humain normalement constitué
Je suis aussi convaincu que lorsque l'IA aura été capable de remplacer les créatifs, cela fera bien des années que les compositeurs professionnels se compteront sur les doigts d'une main, à l'instar de ce qui se passe dans le monde de l'édition littéraire aujourd'hui
Les enjeux économiques sont qu'ils sont, mais je ne m'inquiète absolument pas quant à l'avenir de l'art en tant que tel face à l'intelligence artificielle.
C'est inadmissible qu'une entité non-humaine puisse avoir le statut de Membre s a c e m, scandaleux.
Sauf erreur de ma part, je ne pense pas que cela soit à une entité non-humaine que la s a c e m donne un statut mais à des personnes humaines qui utilisent un outil et qui peuvent grâce à l'utilisation d'un pseudonyme jouer sur l’ambiguïté. Juridiquement, cela ne pose pas beaucoup de difficulté et ce serait tout à fait conforme aux dispositions du CPI.
D'ailleurs, s'il fallait remettre en cause la possibilité d'être Membre s a c e m à des compositeurs qui tirent l'essentiel de leur musique d'une intelligence articielle, il faudrait automatiquement remettre en cause (ce qui il faut bien l'avouer est une position défendable) une grande partie de la musique de Xenakis, dont les pièces stochastiques "ACHORRIPSIS"', "DIAMORPHOSES" ou "PITHOPRAKTA", créées il y a près de 70 ans, font partie du catalogue s a c e m. Fondamentalement, sur ces pièces en particulier, la seule différence que je vois entre Xenakis et AIVA, c'est que l'on a d'un côté une figure tutélaire de la musique contemporaine, totalement incarnée, et de l'autre une machine désincarnée, à qui l'on niera beaucoup plus facilement la qualité de compositeur.
En passant, je ne pense pas que cette question, plus philosophique, soit réductible à la question de l'assemblage de samples, à mon sens plus problématique au regard du droit d'auteur.
Lorsqu'on utilise des boucles, on s'approprie le travail d'un autre. En droit Français, l'usage d'une boucle libre de droit est même en théorie impossible puisque cela présuppose du buyout.
Lorsqu'on fait composer un ordinateur à sa place, on s'approprie en revanche le travail d'un outil qui n'est pas sujet de droit et dont on a qui plus est élaboré le programme. Programme qui est lui-même protégé par le droit d'auteur en droit français! La boucle est bouclée - et c'est le cas de le dire - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
- shambalord -
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{ par shambalord
- le 13/02/2017 22:45:20 }
Vu comme ça, c'est plus clair, je me suis emporté trop rapidement. - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
- YuHirà -
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{ par Lµkas *
- le 13/02/2017 23:47:47 }
La machine n'a pas la "volonté" de "créer une oeuvre de l'esprit" lorsqu'elle produit une musique originale.
Celui qui appui sur un bouton génère une musique, non pas une oeuvre de l'esprit, non pas une oeuvre étant une expression de sentiments, d'émotions, de pensées, d'un vécu, ... Mais le produit "mathématique" cohérent d'algorithmes, qui eux sont pensés par l'humain, qui a créé un logiciel sujet à des droits autres que ceux que la s a c e m doit gérer.
Si l'humain n'intervient pas et avec un certain libre arbitre pour ne serait-ce qu'influencer le résultat au moment où ce résultat, cette musique en particulier, est créée, il n'y a pas d'art, pas d'oeuvre de l'esprit.
On pourrait tenter de considérer que toutes les musiques générées par le-dit logiciel sont déjà pensées par le créateur du logiciel. Mais ce n'est pas le cas. On ne peut pas s'approprier par avance toutes les musiques qui répondront à des règles, et on ne peut pas déposer par avance des oeuvres non-encore créées... ou bien il faut démontrer que toutes les possibilités (autre que celles dues aux nuances apportées par l'interprétation), chaque musique qui sera produite sont pensées, sont des volontés, sont pensées et voulues au préalable par le créateur du logiciel. Il ne pourra pas déposer ni s'approprier une musique dont il n'a pas déjà connaissance.
En outre, même si une personne définissait sur ce logiciel des paramètres, certains critères, afin d'orienter ou de définir des caractéristiques de la musique générée, elle ne serait pas plus créatrice ni co-auteur de la musique en tant qu'oeuvre de l'esprit que n'importe quel commanditaire d'une musique : Quand on me demande de composer une musique évoquant une chose précise, pour accompagner des images, pour aller dans le sens d'une volonté, le commanditaire n'est pas co-auteur, simplement parce qu'il a voulu que je compose une musique "triste" avec "tel tempo", durant "tant de secondes", avec "tels instruments", ... Cette personnes impose ses volontés, mais ne compose pas la musique, et encore moins toutes les musiques à venir qui pourraient correspondre à ses attentes.
La grande question, c'est "qui a pensé la musique, qu'il a créer volontairement".
Une musique, en particulier, qui n'a pas été pensée afin de produire ce qu'elle est, une musique qui n'a pas été imaginée, n'est pas une oeuvre de l'esprit.
En outre, si le logiciel ou algorithme se base sur une musique pré-existante, le lien entre ces oeuvres et la "création" est qu'elle en découle sans passer par le filtre de la conscience, du vécu, des goûts, de la personnalité, des émotions du créateur.
Je pense qu'il serait temps de bien distinguer "musique" de "oeuvre artistique".
Mais bon... on distingue déjà parfois mal bruit de musique...
Quand je "consomme" de la musique, il y a deux choses que je distingue :
- Ce que la musique elle-même me fait ressentir. En tant qu'auditeur de la-dite musique.
- Ce que je sais du compositeur, du vécu, du contexte, de son intention, de la signification et de ce que porte son oeuvre, etc.
Cette "culture" vient modifier, influencer, préciser, guider ma façon de percevoir l'oeuvre, ce que je vais ressentir, les images qu'elle générera dans mon esprit, etc. Elle lui donne un "sens", elle lui donne son "vrai sens".
Donc, définitivement, je pense qu'il faut distinguer "simple musique" (qui se prête très bien aux domaines des divertissements), de la création artistique.
Notre société produit des outils, pour produire en masse ce qu'elle consomme en masse et qui correspond à sa façon de consommer. Cette production est de nature commerciale, et la s a c e m entre bien dans cette logique, semble-t-il...
Quand une machine produira du "vrai", on pourra se re-poser la question différemment. Mais pour ma part, quand une intelligence artificielle forte en aura la capacité, je la considérerais comme un esprit, une conscience, artificielle, tant dis que nous seront, à la base, naturels. Quand l'esprit artificiel sera équivalent à un esprit biologique naturel (ou augmenté), la question ne devrait plus se poser. Il s'agira d'art, de création de l'esprit, d'intention, et non simplement de sonorités qui répondent à la définition de musique.
Et dans le cas présent, la musique, non seulement n'est pas une création artistique, mais n'est pas non plus une œuvre de l'esprit.
Bref, on pourra toujours chipoter philosophiquement sur ce que j'en pense, mais vous comprenez mon point de vue... La s a c e m est là pour gérer, percevoir et répartir des droits issus de l'exploitation d'oeuvres (musicales) de l'esprit. Non pas, en tant que oeuvres de l'esprit les résultats d'algorithmes ou logiciels inventés par l'esprit. Mais elle doit cependant les prendre en considération...
On peut imaginer mettre à disposition ces logiciels, et rétribuer les développeurs en fonction de l'exploitation de ce que produit leurs logiciels. Il y a contribution à un produit, donc rémunération proportionnelle. Ça me semble juste, mais à moitié seulement... Cette logique n'est pas complète, et n'est pas viable non plus, à moins de vouloir faire une croix sur l'art, de rendre la culture, le rôle des artistes dans une société, très marginal, car une activité non viable. C'est pourtant parce qu'il faut nourrir les créateurs afin qu'ils créé qu'on a créé la s a c e m, la Sacd, et toutes leurs soeurs.
Disons qu'il faudrait rémunérer de manière dérisoire (mais au final très suffisante, viable et proportionnelle au travail fourni) les éditeurs ou développeurs des-dits logiciels pour ces productions faciles et de masse, mais de qualité artistique nulle, comme on rémunère aujourd'hui de manière dérisoire les compositeurs, mais rémunérer à sa juste valeur le travail des compositeurs.
Et comme il faut que le droit d'exister des logiciel s'arrête là où commence le droit d'exister des artistes, on peut aussi imaginer qu'une musique générée par logicielle soit payable le même prix à la s a c e m, qui redistribuera une part légitime aux développeurs, et le reste aux vrais compositeurs, un peu dans la logique des taxes sur la copie privée.
La s a c e m a grosso modo toujours beaucoup de retard sur les sujets qui la concernent. Et comme toujours, cela pose de sérieux problèmes. Celui-ci est le début d'un nouvel exemple de sa grande difficulté à s'adapter... Et pourtant, ça fait un bail qu'on le voit venir, celui-là , et que l'on pose la question à la s a c e m, qui répond grosso modo ce que je viens d'écrire sur la question de ce qui est supposé générer des droits, sur la volonté, sur la création de l'esprit, etc. Bref, elle a déjà les réponses à toutes ces questions... Mais la vieille-vieille dame a du mal à suivre. - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
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{ par Zblogny
- le 14/02/2017 10:16:06 }
Lµkas * a écrit :
....................
La s a c e m a grosso modo toujours beaucoup de retard sur les sujets qui la concernent. Et comme toujours, cela pose de sérieux problèmes. Celui-ci est le début d'un nouvel exemple de sa grande difficulté à s'adapter... Et pourtant, ça fait un bail qu'on le voit venir, celui-là , et que l'on pose la question à la s a c e m, qui répond grosso modo ce que je viens d'écrire sur la question de ce qui est supposé générer des droits, sur la volonté, sur la création de l'esprit, etc. Bref, elle a déjà les réponses à toutes ces questions... Mais la vieille-vieille dame a du mal à suivre.
On devrait suggérer à la vieille-vieille dame de s'abonner à ce forum, ça l'aiderait à suivre ! - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
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{ par Laurent JUILLET
- le 14/02/2017 11:10:04 }
Je ne sais pas si la s a c e m cautionne cela ou non, mais peut-être est-ce mieux de garder ce genre de chose à la maison plutôt que de voir se développer une exploitation parallèle qui serait nocive pour la gestion collective. - Compositeur .org - Forum des Compositeurs : Musique et Composition
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